Telles étaient, dans l’esprit, les consignes d’avant-match du staff porcelet. Aborder le match sérieusement contre des adversaires déterminés, prendre au sérieux cette équipe de l’ECE, ingénieurs high-tech capables, probablement, de mettre au point des stratagèmes du dernier cri pour percer nos défenses, nous faire mal et nous infliger une première défaite cette saison.
Mais, apparemment, pas assez high-tech pour avoir un paquet de licences à jour après plusieurs matchs dans la saison. Résultat : le match est, officiellement, gagné sur tapis vert.
Heureusement l’arbitre a quand-même accepté de nous faire jouer deux demi-mi-temps (mais pas plus, il était malade). Un peu décontenancés par la perte d’enjeu et d’adrénaline, nos porcelets entament tout de même le match en faisant fonctionner les bonnes vieilles recettes de grand-mère (pour peu que votre grand-mère ait été troisième ligne dans sa jeunesse) : on fait des gros plaquages, on récupère la balle, on passe pas le 10 et on marque. Recette qui, faute d’originalité, ne manque pas d’efficacité quand elle est mise en pratique par le vaillant pack d’avants goret, puisqu’elle vaut à David, Yvan et François d’y aller chacun de leur essai, après avoir usé les défenses finalement un peu fébriles de ECE, qui, en fait de bombe atomique, faisait un peu l’effet d’un pétard mouillé.
Mais l’ingénieur, même s’il subit, n’abdique pas. Pour preuve, sur une de leurs premières offensives, le ballon arrive à l’aile. Leur centre attaque notre ligne pas très bien replacée, franchit, et profite du déplacement de l’ailier rose sur lui pour passer le cuir à son n°11 qui met les gaz et n’est pas rattrapé. Un essai pris sur une erreur de placement et de communication en défense: on n’a donc pas fini d’en parler à l’entraînement.
Par la suite, les porcelets font tourner. Ils perdent un peu de repères et, il faut bien le dire, un peu d’envie en croyant avoir fait le plus dur. Ils subissent donc plus, mais sont suffisamment vaillants pour réagir aussi.
Arrivés à proximité de la ligne adverse, la troisième ligne gorette, pas encore rassasiée, décide de se remettre en évidence. David montre que la connection avec son frère marche toujours aussi bien en décalant Nicolas (Parrain, bien sûr) qui, au lieu d’y aller tout seul comme son instinct farouche le lui dicte, décide de jouer le 2 contre 1 qui s’offre à lui en fixant son défenseur et en passant le ballon à François en position d’ailier qui n’a plus qu’à… laisser tomber le ballon alors qu’il a presque les pieds dans l’en-but. Quand on vous dit qu’il ne faut pas forcer sa nature… Explication de l’intéressé : « J’ai voulu aplatir avant d’avoir attraper la balle. » Et gonfler ses statistiques à la burne ?
Après un nouveau temps faible, les porcelets remettent la marche avant. C’est sur une mêlée qu’ils tentent une des premières combinaisons du match. Hugo, en position de 10, annonce une sautée pour le deuxième centre, qui s’avère en fait être une sautée pour le trou entre le deuxième centre et l’ailier. Mais avant même que le destinataire initial de la passe ait eu le temps de faire demi-tour pour aller se coucher sur le ballon, Hugo ramasse la balle et part en 6ème vitesse pour tenter d’applatir en coin. Il en est empêché in extremis par le retour de son vis à vis qui, en toute illégalité, lui fait une cuillère si inattendue que le fougueux capitaine rose en fait un spectaculaire vol plané. Il garde tout de même assez de lucidité pour transmettre, les fesses par terre, à Pierre M, qui, pas rancunier pour la passe manquée, a suivi et n’a plus qu’à plonger dans l’en-but.
Le dernier essai est encore l’œuvre d’Hugo qui, tirant les leçons du précédent lancement de jeu sur mêlée, feinte la passe, dépose trois adversaires par ses crochets et y va tout seul pour aplatir entre les poteaux, avec un style qui n’est pas sans rappeler James C. Burrows, ancien ouvreur international des porcelets. On notera tout de même qu'il n'en a pas encore la qualité de jeu au pied, et loin de là même, puisqu'il rate de fort belle manière la transformation immanquable (du moins le croyait-on) à suivre, d'un coup de pied qui semble davantage viser le drapeau de coin.
A l’arrivée, tout de même, une nette victoire porcine qui renvoie les ingénieurs de l’ECE à leur machine à coudre les plaies, en attendant une bombe atomique la prochaine fois.
La burne :
3 points pour François et son en-avant dans l’en-but.
5 points pour l’ECE et ses licences pas à jour.
6 points pour Hugo et sa double sautée dans le vide si bien rattrapée et son énorme transformation loupée sous les poteaux.
5 points à la FFSU qui a inversé le score du match (qui de toute façon n’aurait pas du compter) sur son site internet.
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Nous retrouvions ce jeudi le stade de la cité U et notre vestiaire numero 2 désormais notre seconde maison.
L'adversaire du jour: les mines des Paris
A première vue, il possaisaient des gaillards joueur qui nous a fait craindre pour la conquête en touche avec notre alignement modifié (benoit revenait en 2eme ligne nicolasP, pierreGras absent)
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Victoire en demi finale contre Lyon : 21 à 7
Défaite en finale contre Cachan 5 à 0.
Victoire des filles contre Cachan puis contre Kher Lhan.
La burne:
1 point pour Michele et son petit KO
1 point pour Seb de CP et son endurance de moustique
16 poins pour Robert..à non ça c'est le nombre de points qu'il a mis.
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"Hélas que faire quand on est habitué à traire des vaches pour apprendre à plaquer des cochons ?"
Le soldat romain est un paysan qui combat. La plupart du temps, il est dans son champ, et, quand la pax romana est menacée, il lâche sa charrue et ses vaches pour saisir son glaive et taper du Gaulois ou du Numide.
Le lointain cousin du soldat romain est l’élève de l’Inapg qui s’est contenté de troquer son glaive contre un ballon ovale. Malheureusement, la gloire de cet établissement scolaire français est tout aussi ternie que celle de son illustre ancêtre si bien qu’après le match contre l’entente des porcelets, les joueurs de la rue Claude Bernard ne présentaient même pas l’aspect d’une ruine digne d’être visitée, c’est à peine si l’instinct de vie leur restait pour serrer la main de leurs valeureux vainqueurs.
Hélas que faire quand on est habitué à traire des vaches pour apprendre à plaquer des cochons ? pas grand chose.
Les porcelets, au symbole cochonoïde des plus polémiques en ces temps de grippe mexicaine et de questions sur l’identité nationale, n’ont pas manqué d’enrhumer leurs adversaires.
Rentrés joyeux sur le terrain boueux qui leur convient à merveille, nos féroces phacochères ne manquaient pas de sortir leurs défenses et dominaient outrageusement les premières vingt minutes, campant près de la tranchée tracée solidement par nos susdits agriculteurs décadents.
Malheureusement, une passe au-delà des limites de la ligne de porcherie rendait stérile une action qui aurait dû couronner un surnombre outrageant (Benoît 5 points à la burne pour triple sautée à la touche).
Les porcelets décidaient d’assouvir leurs fantasmes les plus secrets en organisant un combat de boue d’anthologie au cours duquel Hugo devait se montrer le plus créatif (tu aimes ça la boue hein ? cochon va)
La défense permettait de tenir le score de parité et les agronomes rataient naturellement une pénalité que leurs lourds sabots ne leur permettaient pas de transformer. En revanche, Léopold permettait aux siens de virer à la pause avec trois points d’avance (3-0)
La première mi-temps restait marquée comme celle de la conquête parfaite et il manquait peu pour que Rome ne fusse prise une deuxième fois (allusion un peu complexe, la première étant la prise par Brennus de Rome, le nom de ce dernier étant associé de manière si évidente au Rugby et ayant comparé les agronomes à des Romains décadents, je ne puis résister à faire cette image qui ancre l’exploit et la domination porcelaise assimilée aux Gaulois un peu plus dans l’histoire en cette année anniversaire de notre Gaulois préféré et de son pote le gros)
La deuxième mi-temps s’annonçait, pour les avants et la défense, interminable, et, si peu de ballons volaient jusqu’à l’aile, c’est à cause des coups de pied à suivre incessants (Hugo, Vincent, Benoît +5 à la burne du moins je propose). Quoi qu’il en soit les avants avec les frères Karamazov de Salon de Provence, Pierre et ses messieurs de CP, Raphaël, et j’en passe, proposaient un combat qui se soldait par une crampe généralisée pour Pierre CP qui sortait du terrain en proposant une imitation de Ch. Chaplin assez fidèle.
L’équipe devait finalement, un peu contre le cours du jeu, il faut l’avouer, enfoncer le clou par une seconde pénalité signée Bertrand cette fois-ci (6-0) qui ne mettait pas l’équipe à l’abri d’un retour. La fin du match prenait donc les très nombreux spectateurs (les blessés et les non retenus et le boulet dont le certif était invalide aux yeux de M. l’arbitre) aux tripes. Quoi qu’il en soit, c’est bien celles des agronomes qu’on finissait par déguster puisque les 5 dernières minutes tournaient en notre faveur et permettaient une occupation sereine de leur camp après un milieu de seconde mi-temps plus brouillon.
Le coup de sifflet final renvoyait les inapgiens à leurs charrues et les espciens à leurs 3e mi-temps !
La burne:
2 points pour Hugo et sa dent cassé au bout de 30 sec de jeu
2 points pour Benoit et sa passe en touche qui vendange un essai tout fait
1 point pour léo et le coup de pied qu'il ne fait pas alors que ça fait 30 min qu'on en chie dans nos 22.
1 point pour Michele et ses réceptions - en avant
1 point pour le buteur adverse qui croit qu'il va passer des pénalités de 40 mètres excentrées alors qu'il ne sait pas les mettre en face
2 points pour Victor qui applati avant l'enbut
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Petit match amical à la mi-octobre pour préparer la saison à venir. Remercions les respos PC, François et Hugo pour nous avoir permis de voir ce que valait notre toute fraiche équipe de porcelets.
C'est à Polygone, stade mythique s'il en est, que se déroula la rencontre sous un soleil d'automne bienvenu.
L'accent a été mis sur la nouveauté pour ce premier match puisque c'est avec une équipe composé d'un maximum de débutant que se débute la rencontre. Notons toutefois que quelques anciens étaient présent pour assurer les fondations. Bravo à Ludo pour son premier capitanat qui a su mener ses joueurs dans le combat.
L'entame de match porcine est bonne avec de la conquête et du ruck chez les avants. Sciences Po est désorganisé. La charnière fonctionne plutôt bien et c'est dans les rangs des trois quarts que se profile le premier essai du match. On assiste sur le bord de touche a un très bon premier quart temps. Un deuxième essai vient s'ajouter au premier.
Le deuxième quart temps est plus mitigé avec de nombreux remplacement et une équipe un peu désorganisée. Les passes n'arrivent plus au bout. Sciences Po en profite pour se remotiver et presse nos porcelets. Heureusement la défense tiendra.
C'est au troisième quart temps que le staff porcelet décide de rentrer. Deux troisième ligne et un demi de mêlée pour stabiliser tout ça. On notera un superbe coup-d'envoi-réception-dégomage orchestré par François et David. Deux minutes plus tard c'est Hugo qui remet l'équipe sur les rails en se faufilant petit côté vers la ligne d'embut.
Le quatrième quart temps sera marqué par un pack avant fort qui marque deux essais sur des mauls. Notons tout au long de ce match la bonne performance en touche avec notamment Pierre Gras qui a su imposer son style dans les airs.
En somme un bon premier match qui aura montré pas mal de qualités aussi bien individuelles que collectives.
Bravo les mecs
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